lundi 14 octobre 2019

Journal de bord d'un hackathon

C’est parti pour la 5ème édition du Hacking Industry Camp


Vendredi 11 octobre 2019, 16h. C’est le début du #HICamp, organisé par Alsace Digitale et ÉS. 30 pitches de 1’ plus tard, les 130 participants en sélectionnent 14.


À ma grande satisfaction, tous les défis ÉS que j’ai accompagnés* sont sélectionnés (Visu Van, SOS Environnement, et celui que je porte, Co-voiturons), de même que celui de l'Eurométropole (Gymnase intelligent 4.0) et l’un d’Ophéa (Inside Renov), ainsi que les deux projets (Okazoo et Self Made People) ayant émergé lors des sessions que j'avais organisée avec mon association Blockchain Valley, et Great Air. C’est déjà une belle victoire !

C’est ensuite l’heure du recrutement de chaque team.


L’ami Khalil Chtourou rejoint mon projet de covoiturage professionnel, ainsi que Albéric Barret, Hamza Nait hmid, Imane AIT ELOURF, Julien Durand, Thomas Lefevre et William Herzog, PhD.


On nous attribue ensuite une salle où nous partons faire connaissance entre nous. Je prends ma casquette de facilitateur pour animer les premiers échanges. Y a pas photo, j’ai avec moi une super team !


Après une tarte flambée, retour en salle pour parler de mon défi d’organisation de réunions bas carbone. On se questionne, on enrichit, on surenchérit, on explore les pistes et on réduit enfin le champ des possibles pour se rapprocher d’une solution de covoiturage bas carbone, démontrable dimanche après-midi.


Il est 1h du matin et nous laissons nos quatre développeurs avancer leurs travaux durant une partie de la nuit. Ce matin, place au marketing et au business model.

J2 du #HICamp


Suite des travaux de notre team « Covoiturons c’est tout bon ! »

Petit déjeuner-retrouvaille après cinq petites heures de sommeil réparateur. Hello Angélique et Joël, mes collègues, hello les autres.

Café, croissant, café, café, café ... et c’est reparti avec la super team. En plus, Pascal Hauth, mon collègue d'ÉS responsable de la santé-sécurité et de l'environnement, nous a rejoints. Super sympa et utile car la problématique initiale, c’est lui qui m’en a parlé en juillet dernier.


On repart sur nos chantiers en binôme et on fait des points collectifs toutes les deux heures, laissant à chacun la possibilité d’assister aux conférences.


Sur les écrans de nos développeurs, le synoptique devient une succession d’écrans cliquables qui concrétisent notre idée.


Pendant ce temps, on s’attelle à préciser le business modèle, à écrire et scénariser le pitch final de 3’, puis à le jouer quelques fois pour le tester.


On brainstorme ensuite pour trouver le nom de notre appli. Je peaufine le pitch et les écrans avant d’envoyer le texte à mes codéfieurs qui doivent encore l’apprendre quasi par cœur d’ici 9h.

Zut, il est près de 1h. Ok, je rentre dormir un peu.

Le rendez-vous J3 est fixé dans quelques heures, à 7h30.

Troisième et dernière journée du #HICamp


7 heures de sommeil en 48h, ça commence à peser à mon âge. En fait, c'est plutôt le contraire, l’euphorie de la fatigue stimule mes zygomatiques et mes neurones.

On s’était donné rendez-vous à 7h30 et on est au complet à 8h30. Ce n'est pas grave, on débriefe et on s’active pour le pitch training de 11h15.

Pour tenir le délai, on décide dans l’urgence d’animer le Powerpoint au clic manuel plutôt que d’enregistrer une séquence vidéo de 3’ comme je l'avais fait lors des deux derniers #HICamp.


C’est l’heure du pitch training. Après nos 3’ d’intervention, on est assez contents de nous... jusqu’à ce que nos coaches nous dézinguent. Mais en toute bienveillance et leurs conseils sont vraiment judicieux. Moi qui ai un problème de lâcher-prise, là je suis servi. Alors que je devais parler 2’30 sur les 3’, je me retrouve réduit à un temps de parole de 30’’. Mais le résultat est bien plus fluide effectivement.

On affiche nos présentations visuelles et orales et on raccourcit encore les contenus pour gagner en effet wouaw. On ajoute les annexes financières, le logo et les nouvelles photos, on met à jour le sparkboard et on débranche tout, on range la salle, on descend enfin dans l’amphithéâtre pour les pitches finaux et la remise des prix.

C’est l’heure des pitches finaux et des résultats du jury


Nous passons en troisième.
> Télécharger la présentation commentée de Weeting


3’ de pitch et 2 questions plus tard, nous ressortons de l’amphi et je pousse un grand Yeeeaaahhh de soulagement. On se congratule tous pour le taf accompli durant ces heures passées.

Retour dans l’amphi pour apprécier les autres pitches puis à l’annonce des résultats. Et là c’est génial pour mes collègues d’ÉS. SOS Environnement remporte le Premier Prix ! Et Visu Van décroche le Prix Femme Entrepreneure et intègre automatiquement le programme d’accompagnement d’Orange !



Quid des autres défis que j’ai accompagnés ? Gymnase intelligent 4.0 et Inside Renov sont également récompensés. De même que Okazoo et Great Air !

Et nous ? Et bien, Weeting repart bredouille. Je suis triste pour nos étudiants qui ont super bien bossé, et déçu pour le projet lui-même qui n’était peut-être pas le plus high-tech, mais qui, je pense, aurait été l'un des seuls rapidement profitables pour les entreprises et leurs salariés.

Voilà, c’est la fin du #HICamp 2019. Vraiment bravo à Alsace Digitale (big up Catherine Mosser et Yannick Jost !), aux bénévoles et aux coaches.

(c) Alsace Digitale
* En tant que Coordonnateur de l'innovation et des partenariats innovants d'ÉS, je m'occupe notamment de la co-organisation du Hacking Industry Camp, avec Alsace Digitale. Voir mon article précédent.


dimanche 6 octobre 2019

Co-voiturage, hackathon, intelligence collective

En tant que Coordonnateur de l'innovation et des partenariats innovants d'ÉS, je m'occupe notamment de la co-organisation du Hacking Industry Camp, avec Alsace Digitale. Du coup, j'essaie d'aider l'éco-système régional, ma boîte et mes collègues à relever des défis pour améliorer notre présent et anticiper notre avenir. C'est ainsi que je vais porter un défi que m'a suggéré mon collègue responsable du Pôle Sécurité, Environnement & Management et qui, au départ, consiste à trouver une idée simple pour favoriser le covoiturage professionnel pour nos déplacements inter-sites.

Favoriser le covoiturage professionnel pour nos déplacements inter-sites


Il y a deux mois, Pascal m'a demandé de l'aider à "faciliter le développement du covoiturage de nos salariés dans leurs déplacements entre nos différents sites en Alsace". Et de me préciser que cela permettrait de diminuer le bilan CO2 d'ÉS et, à-une-bien-moindre-mesure-mais-quand-même, celui de la planète. Cela diminuerait les risques d'accident et les frais kilométriques à rembourser. Et, en plus, cela pourrait améliorer les échanges entre collègues !

N'ayant pas spécialement de budget pour ce projet ni d'expertise informatique particulière, Pascal imaginait une solution simple, de type un formulaire de proposition de covoiturage, accessible sur notre Intranet.

Étant moi-même souvent concerné dans mon entreprise, j'ai vite vu ce qu'une solution pourrait m'amener dans ma vie professionnelle courante, comme dans celles de millions d'autres salariés sur la planète. Et en me situant côté utilisateur de la solution, ma première idée a consisté à mobiliser la communauté Microsoft Azure pour voir s'ils sauraient apporter des ajouts à Outlook pour faciliter le co-voiturage avant et après les réunions de travail.

Covoiturons, c'est tout bon !

Notre défi au Hacking Industry Camp


Après en avoir parlé avec des experts Azure, j'ai eu confirmation que l'idée était intéressante et c'est aujourd'hui un défi que je proposerai de relever lors du #HICamp qui se tiendra du 11 au 13 octobre à l'INSA Strasbourg.


Quel problème tentez-vous de résoudre ?
J'en ai marre d'aller à des réunions distantes alors qu'on pourrait utiliser la visioconférence, ou fixer des rendez-vous à des endroits plus faciles d'accès pour tous, ou favoriser le covoiturage. L'idéal serait même de faire tout cela en lien avec mon agenda électronique en optimisant la connaissances des spécificités de chaque lieu et de chaque participant. Cela diminuerait non seulement les risques d'accidents, l’impact carbone et les coûts engendrés, mais cela favoriserait aussi le lien social entre des collègues qui ne se connaissent pas toujours.

Comment envisagez-vous de le résoudre ?
A ÉS, nous disposons d’un logiciel pour gérer nos e-mails, nos agendas et nos réunions (Office 365), et d’un autre pour gérer nos frais de déplacement. Je vois aussi que dans le privé Citiz ou Blablacar favorisent l’autopartage et le covoiturage, mais sans disposer de toutes les fonctionnalités souhaitées pour une application interne. Du coup, je me suis dit qu'il devrait être possible de proposer à des collègues de covoiturer quand ils se déplacent entre deux sites. La solution numérique permettrait d’indiquer s'il s'agit d'une demande ou d'une offre de trajet, préciserait les sites de départ et d'arrivée concernés, les horaires, le nombre de personnes, etc. La solution permettrait aussi à l'entreprise de disposer d’indicateurs pour suivre l'évolution des paramètres environnementaux, financiers et sociaux de cette action. Je suis persuadé qu'avec des développeurs et experts en logistiques diverses et variées, une solution pourrait être trouvée, laquelle serait aisément duplicable à d'autres entreprises. Et je pense même que la communauté Azure de Microsoft pourrait faire partie des brillants contributeurs . Et, on peut rêver, peut être que cette idée sera demain un service de base proposé par Microsoft ou un autre acteur majeur !


Comme j'ai vraiment envie de creuser cette question et de revivre la formidable expérience du #HICamp*, j'essaie de relayer ce défi sur les réseaux sociaux afin de challenger l'idée de départ et d'essayer de faire venir des marketeurs, des informaticiens, des spécialistes des transports.

Qui veut optimiser le covoiturage professionnel avec nous ?


J'ai publié hier sur Linkedin un article que j'ai intitulé "Qui veut optimiser le covoiturage professionnel avec nous ?".

Et pour le porter à connaissance des socionautes, je l'ai  partagé auprès de mes contacts susceptibles d'être intéressés par cette thématique.
Ce qui est intéressant, ce sont les échanges qui s'ensuivent, en privé ou en public, à l'instar de celui de ce matin avec Frédéric Varlet, data scientist impliqué dans l'écosystème de l'innovation dans la région.

Frédéric m'interpelle ainsi : "Et qu'en est-il d'une solution plus générique qui ne se focalise pas que sur les outils Microsoft ?"

Du coup, cela me force à préciser ma pensée, mes idées, et ainsi enrichir le champ des possibles.

"Je suis ouvert à tout. Surtout pour en faire bénéficier mon entreprise et des milliers d'autres en aidant des développeurs à créer leur start-up ou des éditeurs à enrichir leur offre. Cela étant, je crois beaucoup à la simplicité de l'expérience utilisateur. 

L'acte premier consistant à ouvrir mon agenda (en l'occurrence Outlook, très répandu dans le monde professionnel) pour inviter des participants ou accepter de participer à une réunion, les autres paramètres (lieu physique, équipements mobiliers et audiovisuel, configuration de la salle, lieu de départ et de retour de chacun, ...) doivent néanmoins être interconnectés pour faciliter l'organisation. 

On devrait aussi pouvoir calculer un indicateur santé-sécurité : par exemple, si le risque d'accident automobile est de 1 pour 200 km, alors 20 déplacements individuels de 20 km représentent 2 risques, donc 20 participants co-voiturés dans 5 véhicules effectuant un total de 100 km diminuerait le risque à quasi zéro (en théorie). 

La gestion des réunions devrait même permettre de privilégier la web-conférence, puis le co-déplacement tout en géo-localisant le lieu de rencontre idéal générant le moins de km global (et donc de CO2 et de risque santé-sécurité diminués). 

Un beau défi, non ?"

Et maintenant ? 

  • Pour voir le défi Covoiturons, c'est tout bon, c'est par ici
  • Pour tout savoir et s'inscrire au Hacking Industry Camp, c'est par là
  • Et pour me contacter, et bien il suffit de m'écrire !

A propos de mes deux expériences précédentes au Haking Industry Camp


  • 2017 : SuperKop, un défi pour contribuer à dynamiser le Racing, son Stade de la Meinau et ses supporters via les Ultras Boys 90. Projet qui n'a malheureusement pas intéressé le Racing qui, à l'époque et je le comprends, préférait réussir à se maintenir en Ligue 1 (encore merci Dimitri !)
  • 2018 We-Data, un défi pour redonner à chaque citoyen la maîtrise de ses données personnelles tout en facilitant la vie des entreprises, défi devenu IEGO, une startup que nous sommes en train de créer. Voir mon précédent article De We-Data à IEGO)