samedi 1 février 2025

Et Strasbourg inventa les réseaux sociaux en ligne...

The Legacy of Johannes Gutenberg: Pioneer of the Printing Revolution


Ma casquette de prof m'amène à corriger des dossiers techniques de mes masters 2 "Commerce électronique" ou "Droit de l'économie numérique) qu'ils suivent à la Faculté de Droit de Strasbourg.

Ce matin, j'ai ainsi corrigé un dossier d'une de mes étudiantes "Comelec" consacré au community management à l'heure de l'intelligence artificielle générative : "Community Manager 2.0. : analyse technique de l'intégration des solutions d'IA".

A quelques nuances près, j'ai trouvé son dossier excellent, assez complet et très pédagogique.

En lisant la page 6 de son dossier, j'ai toutefois été interpelé par son graphique qui illustre la timeline des réseaux sociaux.


Il se trouve que je suis Strasbourgeois et que j'ai dépassé les 60 ans. Aussi, je me souviens que Les Dernières Nouvelles d'Alsace ont inventé les réseaux sociaux 27 ans avant Facebook !
 

Les DNA inventent Facebook dès 1986

 
Je viens ainsi de faire remarquer à mon étudiante que ce graphique qu'elle reprend omet de rappeler qu’en France, Trombi.com (lancé en 2000), puis « Copains d’avant » (2001), ont lancé la dynamique des réseaux sociaux sur Internet, avant Facebook (lancé en 2004). 

Je pense aussi l'avoir surprise en lui indiquant que dès 1981, sous l’impulsion de son informaticien Michel Landaret, les Dernières Nouvelles d’Alsace avaient un site Minitel, 3615 "Gretel", qui s'est transformé en une messagerie instantanée (au rythme des modems de l’époque). 

Après Gutenberg qui inventa l'imprimerie vers 1440 dans son atelier situé à Strasbourg (Koenigshoffen), ma Ville a donc aussi bercé l'invention des réseaux sociaux en ligne, 27 ans avant Facebook ! 


Le paiement en lignes des factures d'électricité dès 1984 ! 


Reprenant ma casquette d'innov'acteur au sein du groupe ÉS, je me suis souvenu qu’Électricité de Strasbourg (devenu ÉS) permet à ses clients de payer en ligne leurs factures d’électricité depuis 1984 déjà. Mon collègue de l'époque, Patrick Tiesler (parti trop tôt et dont je garde une pensée émue), avait ainsi développé un site Minitel de notre entreprise, à partir duquel nos clients pouvaient déjà payer leurs factures d'électricité via une solution sécurisée du Crédit Mutuel, autre fleuron du patrimoine des entreprises strasbourgeoises.

J'ai plus tard monté le pôle e-business de ma boîte et mis en ligne notre premier site Internet en 1998, conçu avec Catherine Ledig (qui avait créé l'ADEC à La Walck). J'ai ensuite complété mon cursus en passant ce même master Comelec en 2003 à l'EM Strasbourg. Cette étape m'a alors permis de gérer la création de notre Intranet (2001) avant de déployer nos agences en ligne et de permettre à tous nos clients de payer leurs factures en ligne sur Internet dès 2004 ! 
(Pensée à vous Emmanuelle, Sendil et Tanguy !)


Bref.
En Alsace, si on a plus de pétrole, on a quand même des idées… et plein d’énergies renouvelables !

La raison d’être de ma boîte, « Éclairer les nouveaux horizons de l’énergie en Alsace », n’a pas donc pas attendu le XXIe siècle pour en faire la démonstration !

Aller plus loin

vendredi 10 janvier 2025

30 décembre 1987


C’était un mercredi, un 30 décembre de 1987. J’avais été embauché comme chargé de communication par ÉS moins de deux mois auparavant. Ma première pub paraissait ce jour-là dans les Dernières Nouvelles d'Alsace.

A l’époque, la concurrence commerciale était rude face à nos néanmoins amis de Gaz de Strasbourg (qu’ÉS a racheté plus tard).

A l’époque, les applications de l’électricité se développaient fortement dans le CHR en termes de chauffage, cuisson, chaîne du froid, lavage, etc. Et quand un restaurant, une boulangerie ou un pâtissier faisait le choix du tout électrique, nous le soutenions dans sa communication, comme le faisaient aussi nos amis gaziers quand le choix du professionnel était différent.

Pour ma première publicité, j’avais eu envie de me démarquer, avec l’accord de mon donneur d’ordre interne, OJJ. Je m’étais alors rapproché de Daniel Haroche (Haroche Communication) et nous avions trouvé ce parallèle entre les religieuses du Diocèse à Niederbronn, et celles gourmandes confectionnées par Le Pâtissier d’Alsace (devenu depuis Le Pâtissier des Thermes).

La publicité parut et le Journal diffusé tôt a l’aube. À peine arrivais-je au boulot que j’étais convoqué par mon DG qui avait déjà reçu un appel effarouché du Diocèse.

C’est en 1987 et j’entame ma dernière année complète à ÉS.

C’était en 1987 et je referai la même chose aujourd’hui.

Strasbourg, le 8/1/2025

dimanche 13 octobre 2024

J'ai invité la littérature au stade



Il y a quelques semaines, j'avais répondu à quelques questions pour expliquer pourquoi j'avais embarqué mon club de foot dans le programme "Lire notre monde" de "Strasbourg Capitale mondiale du livre Unesco 2024". Je viens d'en actualiser les infos car bien des choses se sont passées depuis et se passeront bientôt :-)

Bernard, tu es vice-président de l’AS Musau et tu t’intéresses aux livres ?


Ce n’est pas parce qu’on est footballeur qu’on est con ! Pour ma part, j’ai toujours aimé lire et dans mon premier métier de publicitaire, j’adorais écrire. Et puis, il y a une dizaine d’année, j’ai eu l’opportunité d’organiser et d’animer des rencontres littéraires et musicales dans une librairie de Strasbourg. J’ai des amis chanteurs, écrivains, auteures, journalistes, libraires, éditeurs. C’est une chance et j’ai envie d’en faire profiter mes mondes parallèles, amis et associatifs.

Comment as-tu fait entrer la littérature dans ton club-house ?


En 2022, dès que j’ai vu que l’UNESCO avait retenu Strasbourg pour être la Capitale mondiale du livre 2024, j’ai posté un message sur Facebook en donnant sans attendre rendez-vous à mes relations du monde du livre. Très vite, ils m’ont dit banco ! Alors, quand la Ville a lancé son Appel à projets « Lire notre monde », puis que Owusu Tufuor, l'Adjoint au Sport de la Ville, a incité les associations du territoire à imaginer des actions en leur sein, je n’ai pas hésité. Je pense d’ailleurs qu’on doit être le seul club de foot à y avoir répondu !

La littérature au stade, c’est un acte militant ?


L’AS Musau est un club de football basé dans le quartier de Neudorf-Musau, dont les membres sont nombreux issus de quartiers dits défavorisés. On jouxte d'ailleurs trois Quartiers Prioritaires de la Ville, Neudorf, Ampère et Neuhof-Meinau. Notre club est réputé pour sa politique d’insertion des jeunes et son engagement de longue date dans le développement du football féminin. Alors, oui, faire venir la littérature ici est un acte militant pour moi. Je l’ai clairement revendiqué dans les objectifs de notre réponse à l’appel à projets.
  • Amener des publics potentiellement éloignés de la littérature à découvrir et apprécier cet univers du livre (membres et non-membres du club, habitants du territoire) ;
  • Libérer l’expression collective au sein d’une association et de son écosystème socio-éducatif ;
  • Eduquer aux médias et à l’information ;
  • Montrer la diversité du livre : presse quotidienne, roman, BD, illustration, …
  • Découvrir des journalistes, des auteur(e), des libraires, … et susciter des vocations professionnelles vers les métiers du livre et des médias.
     

Quelles sont les actions que vous avez déjà organisées dans « Lire notre monde » ?


J'ai déjà organisé trois rencontres au club que j'ai également animées et chroniquées pour notre site Internet.

Et les prochaines ?

Je suis en train d'organiser une table-ronde sur Les métiers du livre, qui aura lieu le samedi 18 janvier 2025 à 15h. J'y réunirai Gilles Million (Confédération de l’illustration et du livre du Grand Est), Bruno Chibane (Chicmedias), Eric Schultz (Librairie La tâche noire) et Joseph Béhé (auteur de BD). Mais je me demande si je ne vais pas essayer d'organiser en même temps une sorte de job dating du livre avec la filière, la Mission locale de Strasbourg et France Travail.

J’organise également pour nos bénévoles engagés et nos partenaires un événement privé avec Christian Fougeron, l’auteur-compositeur-interprète notamment de Yaka Dansé, son tube des années 80 avec Raft. Rien de tel pour fêter les 80 ans de notre club l'an prochain.

Enfin, et c'est notre plus grand projet, nous sommes en train de créer un livre graphique sur les origines du foot féminin et son développement en France, notamment à la Musau. Je travaille dessus avec Joseph Béhé et des étudiants de la HEAR (Haute École des Arts du Rhin), la LGEF (Ligue du Grand Est de Football), et un journaliste, Lucas Poirot.




lundi 27 novembre 2023

L'Aquathon, un nouvel événement inspirant et apprenant


Arriver à enfermer 100 personnes dans un espace clos pour relever des défis dont ils ignoraient presque tout avant de venir, c’est déjà une belle victoire pour les organisateurs d’un hackathon. Alors, quand 48h plus tard, les super-héros expliquent comment ils ont trouvé des réponses et qu’ils sollicitent les sponsors pour les aider à les mettre en œuvre, les témoins présents sont souvent ébahis.

Les hackathons sont des événements incroyables, à l’image de ce 1er Aquathon qui s'est déroulé du 26 au 28 novembre 2023 à la Maison de la Région à Strasbourg. Organisé par Hydréos, le Pôle de l'Eau du Grand Est, avec le soutien et le savoir-faire d'Alsace Digitale, cet hackathon visait à réunir étudiants et professionnels "pour imaginer les solutions innovantes de demain afin de relever les défis liés à l'eau et à l'adaptation au changement climatique", comme l'expliquait les organisateurs.

Un événement apprenant, étape par étape


Depuis quelques années, avec la Communauté des coachs d'Alsace Digitale, nous avons créé et adapté une méthodologie permettant aux participants d'un hackathon d'avancer étape par étape dans leur projet, le tout en 48h chrono ! 

Le vendredi soir est consacré à la présentation des projets et à leur sélection impitoyable par les participants, puis aux premiers exercices animés par des facilitateurs pour créer une cohésion des équipes nouvellement constituées, avant de transformer les idées des porteurs de projets en autant de projets collectifs et collaboratifs/

Le samedi est le jour pour développer les concepts et les faire valider par des utilisateurs-cibles, des ingénieurs, marcketeurs et financiers,

Le dimanche sert à consolider le tout et le présenter en public devant un jury avant d'attendre l'analyse des résultats, de fêter cela puis de se séparer avant de poursuivre l'aventure. Ou pas.

Oui, le programme est chargé et l’espace-temps réduit nécessite une gestion de crise permanente, stressante, alternant périodes de doutes et d’euphorie.


Cette année, je cumulais les casquettes !
 

J'avoue, c'était crevant mais génial. Un vrai accélérateur de développement personnel et professionnel pour chacun des participants !

Ce week-end aura été particulièrement apprenant pour les étudiants des trois masters que je coache à la Faculté de Droit de l'Université de Strasbourg : 

Pour ce hackathon, neuf de nos étudiants ont en effet osé sortir de leur zone de confort pour vivre cet expérience.

Ils sont venus et en plus, ils sont impliqués dans la plupart des récompenses attribués, ayant notamment apporté leurs expertises et talents à deux des trois projets lauréats !

"Pour être honnête, j'étais sceptique avant d'y participer, explique Charlen (Linkedin - 27/11/23). En effet, en tant d'étudiant, on peut parfois douter de ses capacités. Qu'est-ce que je peux apporter à un projet ? Ai-je les compétences nécessaires ? Mais comme nous le rappellent nos professeurs Christophe Bessin et Bernard Bloch, nous sommes des sachants. Merci de nous avoir incités à y participer. Cette expérience a totalement changé ma confiance en moi et en mes capacités."



Leurs apprentissages acquis durant ces 48h seront sans nul doute utiles à leur projet #Etena et tout au long de leur dernière année d'étude, tremplin vers leur insertion professionnelle.

Bravo aussi aux super-héros du projet devenu L’ÉCLUSE DU FUTUR que j’ai pris plaisir à accompagner - Maxence FuchsMaximilien WerdererSophie LeblancDuc-Vinh NguyenAntoine DumontOuis BoumeddineDr. Ing. Matthieu Dufresne, et aux coachs venus les booster Loïc BlaiseAnna FerrereJérôme LehmannAlain Xayaphoummine - MartinGeoffrey HuckLucas Husson et Fabien Schaeffer.



Enfin, bravo et merci Delphine Krieger, ainsi qu’à tous les sponsors de ce premier Aquathon.
Merci Yannick Jost et Catherine Mosser de m’avoir embarqué dans cette nouvelle aventure en me demandant de reprendre l’animation de la Communauté des coachs d’Alsace Digitale
Merci à tous les bénévoles qui ont accompagné bénévolement les équipes, notamment aux Facilitateurs d’Alsace.

Vivement la saison 2 de l'Aquathon !


























mardi 23 mai 2023

Mini-entreprise et hackathon, même combat !



Troisième titre d’affilée de Champion d’Alsace Insertion Emploi du Festival des mini-entreprises organisé par Entreprendre Pour Apprendre Grand Est* pour la mini-entreprise de L'Atelier - École de la Deuxième Chance du Bas-Rhin** !

En tant que mentor de leurs mini-entreprises depuis 3 ans, j’avoue que je suis conforté dans ma pédagogie, la méthodologie et les outils, mais surtout fier de ces jeunes et de leurs formateurs !

2022/2023 : NELD, Nous Éclairons La Différence
s’attaquait au harcèlement scolaire, notamment morphologique et vestimentaire. Leur solution : des ateliers de sensibilisation et un tee-shiirt pour marquer les esprits ! NELD a aussi décroché mais aussi deux médailles d’argent « Meilleur esprit d’équipe » En France, 10% des jeunes qui vont à l'école sont victimes de harcèlement. Cela représente 1 millions d'enfants et d'adolescents
Lire un article que j’avais écrit sur NELD après un atelier organisé à l’AS Musau
Voir aussi le clip de présentation de NELD et leur compte Instagram


2021/2022 : Les Editions du Cœur a conçu et réalisé un livre de recettes concoctées par des personnes âgées, un support qu’ils ont utilisé dans des ateliers ludiques intergénérationnels organisés dans des EHPAD. Voir leur compte Instagram


2020/2021 : Challenge Us a développé un projet pour renforcer le lien social. Leur solution ? Un jeu de défis à relever, entre voisins ou… entre amoureux :-)
Voir le clip de présentation de Challenge Us ! Et leur compte Instagram



Sans oublier...

2019/2020 : Hedja s’est s’engagé dans un projet associant le milieu du handicap et les animaux. Ils ont fabriqué des jouets pour animaux avec des personnes handicapées (handicap moteur ou mental) et leur ont proposé des sorties au sein de structures comme la SPA.
Voir le clip de présentation de Heja

2018/2019 : Les Bizarreries du Jardin a développé un projet pour renforcer le lien intergénérationnel autour des fruits et légumes soi-disant moches (au vu des exigences de Bruxelles) mais propres à la consommation. Leur solution ? Des fruits récupérés pour les déguster à l’occasion d’animation (quizz, super loto, jeu olfactif et réalisation de plats) en EHPAD



Au-delà des récompenses sur le papier, de véritables expériences apprenantes !


Une mini-entreprise est une mini start up qui doit relever les mêmes défis qu’une équipe-projet lors d’un hackathon :
  • Un ou plusieurs porteurs de projet ;
  • Des coéquipiers qui ne se connaissaient pas et qui se découvrent ;
  • Un espace-temps réduit pour imaginer et développer une idée, et prouver son efficacité : un week-end pour un hackathon, une centaine d’heures scolaires pour une mini-entreprise ;
  • Et un concours final pour présenter un résultat concret et concis devant un jury de professionnels.
Comme j’aime à le dire souvent, « un hackathon est un accélérateur de développement personnel et professionnel. » Et c’est évidement le cas pour les mini-entrepreneurs.
  • Timides et pas du tout sûrs d’eux-mêmes au début ;
  • Des « apprenants » améliorant leurs savoir durant le développement de leur projet ;
  • Des « sachants » rassurés par leurs forces et faibles et leur capacité de jouer collectif pour concrétiser, vendre et valoriser leur projet.
Je suis un peu bisounours me direz-vous ? Et bien non et j’insiste, un jeune qui participe à un hackathon ou une mini-entreprise n’est plus le même à l’issue de l’épreuve, et il est clairement plus mature que ses collègues qui ont regardé le train passer sans y monter.

Entre temps, leurs formateurs et mentors auront su mettre en oeuvre leur pédagogie, méthodes et outils pour aider les entrepreneurs en herbe à organiser leur plan projet et structurer leurs idées. Bravo à eux !

En savoir plus sur…


* EPA Entreprendre Pour Apprendre

EPA Entreprendre Pour Apprendre est une association qui vise à développer l’esprit d’entreprendre auprès des jeunes, en leur faisant vivre une aventure entrepreneuriale collective qui donne à chacun.e le pouvoir de faire grandir ses idées et sa personnalité.

La Mini-Entreprise® est un programme pédagogique concret destiné à donner à chacun le pouvoir de se réaliser.

Dans le Grand Est, ce sont ce sont près de 3 000 collégiens, lycéens, post-bac (étudiants) et jeunes en structure d’accompagnement à l’emploi du Grand Est qui participeront à la finale régionale en mai prochain, organisé par Entreprendre Pour Apprendre Grand Est.

** L'Atelier (Centre de formation) et l'École de la Deuxième Chance du Bas-Rhin

L'Atelier (Centre de formation) est une association implantée dans le Bas-Rhin depuis 1981. L'Atelier soutient l’insertion sociale et professionnelle par la promotion d’activités en lien avec le monde du travail. L’association gère depuis ses débuts un centre de formation et elle a porté, durant les vingt-cinq dernières années, plusieurs projets locaux qui sont aujourd’hui des structures autonomes dans le champ de l’insertion : une régie de quartier, une structure d’accueil et deux entreprises d’insertion.

L’Ecole de la Deuxième Chance du Bas-Rhin (E2C67)permet de travailler le projet professionnel et de se remettre à niveau.
Pour les 16 – 25 ans : Parcours2 et E2C67 (École de la Deuxième Chance du Bas-Rhin)
Pour tout public à partir de 16 ans : Hôtellerie/restauration et Espaces verts
Pour les plus de 18 ans : des structures de redynamisation et d’accompagnement socio-professionnel à travers le Bas-Rhin.

Depuis plusieurs années, sous l’impulsion de leur formateur référent, Jean-François Kratz, une équipe de l’E2C67 participe au championnat des mini-entreprises EPA.

vendredi 7 avril 2023

NELD, Nous Éclairons La Différence


NELD67 est engagée dans la catégorie « Initiative Emploi » du championnat des mini-entreprises EPA Entreprendre Pour Apprendre*

NELD est le nom de la mini-entreprise de l’Atelier Ecole de la Deuxième Chance que j’ai le plaisir de mentorer. 

Ça c'est du harcèlement physique

Le projet de NELD vise à sensibiliser les jeunes aux ravages produits par le harcèlement morphologique et vestimentaire.

En France, 10% des jeunes qui vont à l'école sont victimes de harcèlement. Cela représente 1 millions d'enfants et d'adolescents

Cassidy, Hanin, Saba, Saphira, Ali, Jamila, Ali et Delphine ont trouvé l'idée, le nom de leur entreprise, leur logo, mené des enquêtes, affiné leur concept et leur plan d’action, créé leurs illustrations dont celle qui illustre leurs tee-shirts imaginés pour sensibiliser à ce problème et imprimés chez Le Tissu Social.


  
Notre but ?
Que les harceleurs harcèlent moins
Que les harcelés se sentent mieux et plus à l'aise pour le dénoncer
Que les témoins de harcèlement réagissent"


Après plusieurs interventions de sensibilisation dans des entreprises comme Orange ou Ikea (en savoir plus), mes mini-entrepreneurs ont animé un atelier auprès de 50 enfants de l'AS Musau, et interviendront prochainement auprès des jeunes élus du Conseil municipal des jeunes de Strasbourg, puis au Collège Solignac.

La finale alsacienne du championnat des mini-entreprises EPA aura lieu le 23 mai à Colmar.

Alors NELD, en route pour un nouveau titre de l'E2C67 ? 

N'hésitez pas à liker leur clip et à suivre
leur compte Instagram @neld67




EPA Entreprendre Pour Apprendre 

EPA Entreprendre Pour Apprendre est une association qui vise à développer l’esprit d’entreprendre auprès des jeunes, en leur faisant vivre une aventure entrepreneuriale collective qui donne à chacun.e le pouvoir de faire grandir ses idées et sa personnalité.

La Mini-Entreprise® est un programme pédagogique concret destiné à donner à chacun le pouvoir de se réaliser.

Dans le Grand Est, ce sont ce sont près de 3 000 collégiens, lycéens, post-bac (étudiants) et jeunes en structure d’accompagnement à l’emploi du Grand Est qui participeront à la finale régionale en mai prochain, organisé par Entreprendre Pour Apprendre Grand Est.

** L'Atelier (Centre de formation) et l'École de la Deuxième Chance du Bas-Rhin 

L'Atelier (Centre de formation) est une association implantée dans le Bas-Rhin depuis 1981. L'Atelier soutient l’insertion sociale et professionnelle par la promotion d’activités en lien avec le monde du travail. L’association gère depuis ses débuts un centre de formation et elle a porté, durant les vingt-cinq dernières années, plusieurs projets locaux qui sont aujourd’hui des structures autonomes dans le champ de l’insertion : une régie de quartier, une structure d’accueil et deux entreprises d’insertion.

L’Ecole de la Deuxième Chance du Bas-Rhin (E2C67)permet de travailler le projet professionnel et de se remettre à niveau.

  • Pour les 16 – 25 ans : Parcours2 et E2C67 (École de la Deuxième Chance du Bas-Rhin)
  • Pour tout public à partir de 16 ans : Hôtellerie/restauration et Espaces verts
  • Pour les plus de 18 ans : des structures de redynamisation et d’accompagnement socio-professionnel à travers le Bas-Rhin.

Depuis plusieurs années, sous l’impulsion de leur formateur référent, Jean-François Kratz, une équipe de l’E2C67 participe au championnat des mini-entreprises EPA. 
 



samedi 14 janvier 2023

Offreurs de talents, ou le recrutement inversé


Quand je vois que chaque année, 100 000 jeunes sortent du système scolaire sans emploi ni qualification, qu'ils galèrent et dépriment, cela m'horripile. Et pourtant, ce n'est pas le boulot qui manque en ces temps de reprise post-COVID. Alors l'an dernier, j'ai voulu challenger la dynamique de recrutement des entreprises à l'occasion du Hacking Industry Camp, un évènement de 54h organisé chaque année à Strasbourg et destiné à bousculer les idées et à faire émerger de nouveaux projets.

Pour celles et ceux qui me connaissent, vous le savez, le facteur humain est un sujet qui me passionne et pour lequel je mobilise une grande part de mon énergie : en tant que salarié dans mon entreprise, en tant que prof, en tant que coache de mini-entreprise ou de startups, ou en tant que bénévole engagé dans des associations sportives, dans la facilitation ou dans le développement de talents cachés.

A l'aube de mes 60 balais, je suis arrivé à un stade où mes différentes vies ont fini par converger et cela me permet de mobiliser mes talents acquis au profit des projets qui me tiennent vraiment à coeur.

On propose plein d'offres d'emploi et on ne trouve pas !

Pour le Hacking Industry Camp 2021 déjà, j'avais envisagé de porter un défi visant à trouver une solution pour aider mon entreprise à aller chercher les demandeurs d'emploi dans leur parcours de vie plutôt que de les inciter à venir sur notre site web, sur un stand de job dating ou à réagir à une de nos offres d'emploi. Mais pour diverses raisons, j'étais parti sur un autre projet.

Et puis cette année, en préparant le #HICamp 2022 avec Yannick et Franck, mes potes d'Alsace Digitale, j'ai repris mon projet pour finalement complètement le transformer et inverser le paradigme en zoomant ma caméra sur les jeunes, notamment ceux que je côtoie dans les clubs de foot des quartiers en difficulté de ma ville, ceux que j'accompagne à l'École de la Deuxième Chance, et les enfants de mes potes qui sont eux aussi en galère et désorientés face aux défis de ce monde que, nous, leurs parents, ne semblent pas prendre au sérieux, à leurs yeux. 

Hacking Industry Camp, vendredi 25 novembre 2022, 18h30, j'ai une minute pour pitcher et convaincre les participants de retenir mon défi parmi les projets qui auront le droit d'être challengés pendant les 54 heures du hackathon. Seul en scène, je me lance.



"Bonjour, je m’appelle Bernard et j’ai la chance d’avoir plusieurs vies : manageur, prof de fac, responsable associatif, conférencier, coach de jeunes.

Les jeunes, parlons-en justement. 


On vous appelle des demandeurs d’emplois alors que vous êtes des offreurs de talents, avec plein d’expériences privées, associatives et professionnelles, forts de plein d’amis qui vous adorent pour tout ça.

Et en face, il y a les recruteurs. On lit partout qu’ils sont sous tension, on encense les soft skills, on dit que le CV est dépassé. So what ?

Durant ce week-end, je veux prototyper une plateforme vous permettant de vous positionner en tant qu’offreurs de talents et de compétences, et qui donnera envie aux recruteurs de venir vous démarcher, et pas simplement l’inverse.

A nous d’imaginer
  • Un outil pour vous aider à identifier vos talents
  • Un stand virtuel pour vous présenter tel que vous êtes vraiment
  • Un parcours virtuel favorisant votre rencontre avec des recruteurs
Si vous vous reconnaissez dans ce pitch, ou si vous êtes développeur, gamer, graphiste, ou certificateur de talents, rejoignez-moi pour créer la plateforme de tous vos talents."


Vendredi, samedi, dimanche, des heures pour développer le projet


Ouf, mon projet a été sélectionné et il me reste à présent à recruter des talents qui vont m'aider à creuser le sujet et co-construire une solution. Un porteur de défi proche du mien me rejoint, puis un étudiant motivé, suivis par deux experts blockchain de Lille et Paris qui avaient suivi en distanciel une table-ronde "Parlons Blockchain" que j'avais proposée en animée début octobre dans le cadre des événements apprenants pré-HICamp. Quel rapport avec mon défi RH me direz-vous ? Et bien, je coache et soutiens déjà Hugo et sa startup, Prosoon, qui utilise cette technologie pour la certification des diplômes et des expériences. Aussi, fort de deux experts blockchain, mon défi pourrait très bien offrir des services complémentaires à ceux proposés par Hugo.

Hébergée dans une salle de cours de la Fac des sciences économiques et de gestion de l'Université de Strasbourg, notre équipe se met au travail et, après avoir fait connaissance et pris conscience des forces en présence, nous nous mettons au travail. 


Après avoir envisagé plusieurs scénarii, nous nous orientons vers une solution permettant à des jeunes de traduire leurs expérience et talents en compétences professionnels, complété par une plateforme favorisant la rencontre entre des offreurs de talents et de demandeurs de compétences.

Dimanche 27 novembre 2022, 16h, j'ai trois minutes pour démontrer l'intérêt de notre défi, sa faisabilité technologique et sa pertinence économique.  


Minuté et préenregistré pour pouvoir caler mon intervention sur les images défilantes, notre support de présentation est prêt. Je vais toutefois devoir le porter en solo car nos experts blockchain ont, comme prévu, repris le train en début d'après-midi pour rejoindre et profiter un peu de leurs familles le temps d'un dimanche soir. Mais je maîtrise le sujet et devrais pouvoir me débrouiller et même répondre aux questions du jury.


"P2 - 11’’ - Bonjour, je m’appelle Bernard, je suis manageur, prof de fac, responsable associatif, et je coache des jeunes. Et quand je vois tous ces talents inexploités, je me dis « Quel gâchis ! »

P3 - 13’’- D’autant plus qu’on voit bien que la rencontre est devenue complexe entre les jeunes et les employeurs. Un marché sous tension, surtout pour les peu diplômés, des soft skills dont tout le monde parle mais que peu mettent en œuvre, des CV dont certains ne veulent plus, une démission silencieuse qui se développe

P4 - 15’’ - Juste un chiffre : plus d’un million de personnes actives pas ou peu qualifiées sont au chômage en France, ils sont 96 000 rien que dans le Grand Est

P5 - 18’’ - Notre ADN ? Transformer les demandeurs d’emploi en autant d’offreurs de compétence !
Et favoriser la rencontre avec des offreurs d’emploi, c’est-à-dire des demandeurs de compétence. Notre plateforme, nous l’avons baptisée Offreurs2Talents.

P6 - 27’’ - Nous avons imaginé une plateforme où les offreurs de talent viennent avec des expériences brutes. Par exemple ils disent "moi j'encadre des minimes au foot". Sur notre plateforme, des coaches les aideront à traduire ces talents et expériences de vies en compétences utiles au monde professionnel. De plus, nous certifierons ces compétences.

De l'autre côté, les entreprises postent des offres d'emploi sur la plateforme. Là, c'est plus direct, on extrait des compétences avec de l’intelligence artificielle, et ensuite on fait du matching entre les compétences des uns et des autres.

P7 - 20’’ - Notre idée réside dans une plateforme participative déployée sur une blockchain.
Notre token récompensera les déposeurs de talents, mais aussi les coaches sous forme de Coach2Earn. 
Cette blockchain nous permettra aussi de tracer et certifier le matching entre recruteurs et recrutés. Ce matching des entreprises financera la plateforme et favorisera sa gouvernance distribuée : ses utilisateurs pourront ainsi proposer et voter pour les évolutions de la plateforme.

P8 - 12’’ - Nous comptons nous appuyer sur un écosystème de partenaires vertueux. Nous vous montrons ici des complémentarité Europe / France / Grand Est.

P19 - 11’’ - Enfin, nos partenaires industriels : nous nous appuyons sur la blockchain Tezos, peu onéreuse et sobre en énergie, sur Scalingo pour un cloud strasbourgeois, et Prosoon, une startup strasbourgeoise pour la certification des compétences.

P10 - 17’’ - Notre business modèle ? Les recruteurs financeront notre plateforme sous forme de commission par CV déposé et matché.

Après une première année de développements et d’expérimentation avec des prescripteurs et coaches, nous projetons de matcher 400 CDI dans le Grand Est, puis l’année suivante, par scalabilité géographique, 5000 CDI en France

P11 - 11’’ - Voilà l’équipe avec laquelle j’ai bossé ce week-end. Alors, « Tous ensemble, transformons les demandeurs d’emploi en offreurs de talents ! »

Merci"

Suite et fin ?

Il est 18h30 et le jury de de #HICamp2022 est revenu annoncé les résultats de cette nouvelle édition. Notre projet Offreurs2Talents n'a pas été récompensé. Apparemment, le jury a pensé que je le portais seul puisque j'avais été le seul à intervenir et qu'il n'a pas compris l’implication de vrais experts technologiques venus de Lille et Paris et d’un écosystème motivé. Dommage, il aurait été plus simple de me poser la question.

Peut être aussi que le jury n'a pas souhaité encourager un projet porté par un quasi sexagénaire déjà salarié d'une grosse entreprise. Ou peut-être bien que le thème ne semble pas être un problème pour notre société.

Humilité devant les faits, aussi, J'ai certainement dû mal pitcher notre projet qui était technologiquement très novateur. Tant pis.

En tous cas merci à ma team composée de Lucien HAMM, Arthur Guillon, Thomas Haessle, Christelle JOU-NTEUFA et Firmin AMEGEE. Et merci Johanna Rivière, Hugo Spiess, Véronique Balestra et Myriam Haddouf pour vos précieux conseils.

Et merci Yannick Jost et catherine Mosser pour l’organisation avec tous les coaches et bénévoles et sponsors.

#TheShowMustGoOn